samedi 5 septembre 2009

On dirait le sud

Kia Ora,

Après un Noël passé sur la terrasse, en short, tongs et barbecue, après avoir fêter mes 29 ans avec mes lunettes de soleil par 25°, je viens de faire du snowboard et du ski en plein mois d'août! Et oui, je rentre d'une semaine à Queenstown, la ville de l'aventure. Du samedi 22 août au dimanche 30 août, j'étais dans cette merveilleuse ville d'une dizaine de milliers d'habitants, regorgeant de touristes de toutes nationalités et spécialisée dans les sensations fortes.
Parti très tôt le samedi matin (décollage à 6H50), j'atterris à Queenstown à 10H. Entre temps j'ai fait un stop d'une trentaine de minutes à Christchurch, histoire de changer d'avion et prendre la Mount Cook Line et voler avec un ATR72, avion à hélices. Le trajet dure une heure, en survolant une bonne partie des alpes du sud, histoire de pouvoir voir des myriades de lacs, des sommets enneigés et le Mount Cook et ses 3754m (appelé aussi Aoraki an maori, qui veut dire perceur de nuages).
Après m'avoir fait saliver et contempler ces merveilleuses montagnes, j'arrive donc à l'aéroport de Queenstown. J'y suis, le soleil est là et j'aperçois la neige sur les hauteurs de Coronet Peak (station la plus proche). Ma première mission est de récupérer les clés de la voiture que j'ai louée pour la semaine. Petite déception, car je devais avoir une Golf et je me retrouve avec une Toyota Corolla des 90's. Mais je dois avouer que je m'y attendais un petit peu. Bref, me voilà parti, à la recherche de l'appartement dans lequel je vais passer une semaine. C'est un ami de Josh, Grant (qui depuis une semaine est mon nouveau colocataire) et qui vivait à Queenstown jusqu'à la fin août, qui me laisse sa chambre inoccupée. Son ancien coloc est là, Anton. Ils sont tous les 2 sud africains. Les présentations se font, le courant passe, l'appart est plutôt cool même si c'est un petit peu sale. Après avoir discuté un long moment avec lui, mission courses, locations de snowboard et petite ballade en voiture dans les environs.

Dimanche, levé 8H et direction les pistes de Coronet Peak. Le soleil est à son top niveau, les pistes sont blanches: une journée qui s'annonce bien. Et elle le fut. Vu sur toute la vallée de Queenstown, le lac Wakatipu, les Remarkables (station et montagne en face de Coronet Peak). Je prends mon pied toute la journée même si la neige n'était pas de très grande qualité (il n'a pas neigé depuis le début du mois). Je rentre en fin d'après midi, repus avec le sourire jusqu'au oreilles.

Lundi matin je me lève à 8h également mais cette fois-ci non pas pour dévaler les pistes, mais pour dévaler le ciel! Le soleil est de nouveau présent ce qui est plutôt pas mal pour ce genre d'activité. Je vais donc au point de rencontre de Nzone (société de skydiving) et nous voilà parti pour leur petit champ privé d'où décolle les avions. A peine arrivé, je suis le premier à rejoindre 2 autres personnes qui font le saut avec moi. Chacun à son partenaire et son caméraman photographe. ça m'a couté un bras, mais j'ai finalement décidé de prendre l'option vidéo photos, pour votre plus grand plaisir. Nous embarquons dans un mini avion où nous sommes serrés comme des sardines, notre partenaire nous donne les dernières instructions. Nous sommes à 15000ft (soit environ 3800m d'altitude) et la température extérieure est de -20°. La première personne saute. Et là c'est vient mon tour et la pression monte de 10 crans. Nous nous positionnons sur le bord de l'avion; je suis attaché à mon "jumeau", je suis dans le vide. La peur est bien présente. 5 secondes après, nous sautons. Mon estomac fait 10 tours, je crie, je ne sais plus où j'habite. Et la peur fait place très rapidement aux sensations extrêmes (et le mot n'est pas faible) de la chute libre. 65s d'intenses émotions, profitant d'une admirable vue sur tout le lac Wakatipu, les sommets enneigés à perte de vu... Après ces 65s, mon coéquipier ouvre le parachute et c'est un choc sec et net qui nous ralentit. Durant environ 3 minutes, nous volons, admirant la vue jusqu'à l'atterrissage dans le pré qui nous a vu décoller quelques minutes plus tôt. Je suis comblé, satisfait et fier de cette incroyable expérience, dans un cadre idyllique.

Après cette folle matinée, je pars pour les Remarkables, histoire de profiter au maximum du soleil et la neige. La montée à la station est rocambolesque: gravel road, pas de glissière de sécurité, vue imprenable sur le paysage paradisiaque. Je passe mon après midi sur les pistes; mais j'avoue que je n'étais pas dans mon état normal suite à mon plongeons. Pas malade, juste étrange:-) En redescendant, je m'arrête quelques fois, profitant de la vue et du soleil disparaissant derrière les montagnes. Je rencontre un vieux routard, discute avec lui. Juste un moment simple et agréable, calme et sérénité sont au rendez vous. Le bien-être m'envahit, des images plein la tête. La montagne est définitivement mon élément.

Le mardi matin, la pluie fait son apparition. J'attends toute la matinée pour voir si le temps change. Mais pas d'agréable surprise. Je décide donc de prendre ma Corolla et je pars en vadrouille. Je longe le lac en direction du sud et je découvre encore et encore de magnifiques paysages. Je roule, je m'arrête, je prends des photos, je roule, je roule. J'arrive dans les plaines du sud et finalement je pousse jusqu'à Bluff. La ville la plus australe de NZ, avec ses 1850 âmes. C'est un des premiers endroits où les européens ont posé le pied, en 1813 (http://en.wikipedia.org/wiki/Bluff,_New_Zealand). C'est la fin de l'après midi et je découvre une colline qui domine toute la baie. Je peux voir les Stewart Islands, le soleil est en train de plonger dans l'eau. Car oui, sorti des montagnes le soleil à fait son apparition. Puis je découvre un petit chemin avec un panneau indiquant un point de vue à 25 min de marche. Je l'emprunte donc et je descends au travers des bois arborant Bluff Hill. J'arrive juste avant le couché de soleil et je me trouve en front de mer, sur une falaise exposé plein sud. Les Stewart Islands en face de moi, le soleil rentrant dans sa tanière et donnant une lumière douce sur toute la baie. A ma gauche, un cargot repart du port en direction de je ne sais pas où. Hier, je profitais d'un couché de soleil à la montagne; aujourd'hui je l'admire à la mer. Le pied. Mais il se fait tard et je dois rentrer car j'ai 2H30 de route pour revenir à Queenstown.



Le soleil est de retour le mercredi, c'est donc reparti pour une session ride à Coronet Peak. Je commence ma journée aux alentours de 10H. Mais il est vrai qu'il y avait un peu de vent, donc le plaisir n'était pas le même. Et après 3h de ride, la station a fermé car le vent était de plus en plus fort. Je me suis donc fait rembourser 50% du forfait. Prêt à repartir, un peu déçu quand même, impossible de démarrer mon "carrosse". Batterie à plat. J'aurais pu la démarrer en descente mais avec une boite automatique, impossible. Obligé d'aller demander un jump-starter. La poisse me poursuit jusqu'à Queenstown. Car oui j'ai la poisse pour ce genre de choses: cassage de verres, de cafetière, "tombage" en moto car essence sur la chaussée, cassage d'écouteurs, retards d'avions..... Bref, j'ai passé le reste de la journée à flâner dans les rues de Queenstown, écrire des cartes sur la terrasse d'un café, ballade en bordure du lac.
Le jeudi, je décide de partir à Cardrona Resort, une autre station à une heure de route Queenstown mais seulement 40kms. Le temps n'est pas au beau fixe mais je veux tester mes skis. Et oui, pour la fin de mon séjour, j'ai décidé de faire un peu de ski, comme au bon vieux temps mais en double spatule. J'arrive donc au pied du col et là je dois mettre les chaînes. Car c'est une gravel road de 15kms qui m'attends et il neige. L'hiver n'est pas fini et la neige fait son come back. Arrivée en haut après une bonne trentaine de minutes à rouler à 30km/h, c'est le vent et la neige qui m'attendent. Mais ce n'est pas ça qui me fait peur. Et c'est parti, je prends le premier télésiège. La poudreuse m'attends. Que nenni, trop de vent, je reste bloqué une vingtaine de minutes, seul sur mon siège, face au vent et à la neige frappant mon visage. Je peux vous dire que je ne faisais pas le fier, avec ma barbe couverte de neige gelée et tanguant sur mon siège, avec des rafales de vent jusqu'à 60-70km/h. J'arrive finalement sain et sauf, pour dévaler les pistes. Mais le vent froid venant du sud, gèle la neige fraîchement tombé et ce n'est que du verglas qui m'attends. Je part donc manger et là le soleil fait son retour. 20 minutes après, je me dis que c'est bon et je repars sur les pistes. Mais Eole n'est pas avec moi. Et c'est une véritable tempête qui revient: neige, vent violent, brouillard. Je déclare donc forfait et décide de rentrer. Je veux me faire rembourser une partie du forfait, comme à Coronet Peak le jour précédent. Mais non, ce sont les Winter Games et la station reste ouverte malgré tout, bien que le temps soit bien pire que la veille. Je réussi à grappiller 23$ sur les 85 du prix total, après avoir fait 2 descentes et être resté bloqué 20 min. Bref, pas content, me revoilà sur le retour et je n'ai pas vraiment pu tester les skis.
Le vendredi, dernier jour de ski pour moi, je repars donc à Coronet Peak. Le temps n'est toujours pas clément avec moi: pluie, neige et brouillard sont là mais le vent s'est calmé. Je peux donc enfin tester mes skis. La première sensation est vraiment différente du snowboard mais je n'ai pas trop perdu la maîtrise. Je m'essaye donc à ce sport toute la journée, en essayant de faire de la godille :-) ce qui n'est pas chose facile. Mais comme dis Jérôme B., j'ai quand même tracé la courbe.



Le samedi, je me lève à 6H30 car je pars pour une journée dans la fjordland. C'est à 2H30 de route de Queenstown. Et j'attends cette journée avec impatience. Le soleil est de retour et durant le trajet, je peux profiter de la magie d'un levé de soleil et de ses belles lumières sur les montagnes et les plaines. Je dois être à Manapouri à 9H30 pour une croisière de 3H dans le plus grand fjord de NZ, Doubtful Sound. Ce qui est bien c'est qu'en hiver, il y a moins de monde qu'en été. Nous prenons donc un premier ferry pour traverser d'abord le lac de Manapouri et ses 34 îles! Durant la traversée qui dure une trentaine de minutes avec un bateau qui va relativement vite (c'est vous dire la taille du lac), nous pouvons profiter des superbes paysages montagneux qui entourent ce grand et magnifique lac. Tellement beau, que j'y ai laissé un cadeau: ma casquette. Et oui, en bien chanceux que je suis, le vent l'emporta quand j'ai voulu prendre une photo.
Puis nous arrivons à West Arm, fin du lac, lieu de la plus grande station hydroélectrique de NZ. Je reviendrais sur ce point après. De là, nous prenons le bus pour traverser la montagne sur la route (gravel road) dont le coût de la construction a été le plus cher: 2$ par cm de route. Nous pouvons voir à nouveau des paysages splendides, des cascades, la neige accrochée sur les sommets, la rainforest du Fjordland National Park. Nous arrivons à Deep Cove, point de départ de Doubtful Sound, à 10kms de West Arm. La pluie à fait son apparition mais cela donne un côté mystique qui a tout son charme. Nous montons sur un gros bateau et nous partons pour 3H de croisière dans le Wilderness du fjordland. 10 minutes seulement après notre départ, des dauphins bottlenose accompagne notre croisière. Cela s'annonce bien.
Après ce sont "justes" des paysages magnifiques et grandioses, non touchés par l'homme (et protégé aujourd'hui) qui s'enchaînent sous mes yeux: des montagnes creusées par la glace il y a des milliers d'années. Aujourd'hui, la glace à laisser la place à de grandes forêts denses et vertes, regorgeant de différents oiseaux; wildlife à sont état pur. Ainsi que des cascades par dizaines. Je pense avoir vu plus de cascades en une journée que je n'en verrai en une vie. Nous continuons notre croisière jusqu'à la mer de Tasmanie, fin du fjord et nous avons la chance de pouvoir un observer un pingouin et des phoques se reposant sur les rochers-îles du fjord. Au retour vers Deep Cove, nous faisons une halte sous une cascade pour pouvoir goûter une des eaux les plus pures du monde. Puis une autre halte, en plein milieu, moteur éteint, juste pour écouter le silence qui règne dans cet endroit magique: que le bruit des cascades se jetant dans la mer, en créant une trace qui démontre la différence d'eau; en effet, les eaux non salées et salées ne se mélangent pas. La croisière se termine et je peux vous assurer, que pour ma part, je viens de voir l'endroit le plus beau qu'il m'ait été donné!!


Pour finir cette fabuleuse journée, nous revenons sur nos pas pour reprendre le bus en direction de West Arm et visiter la centrale hydroélectrique de Manapouri. Nous descendons avec le bus dans un tunnel long de 2kms, sur le côté droit (car créer par un américain), pour atteindre la centrale, 200M sous terre! Cette centrale a été construites dans les années 60 et possède 7 turbines. L'eau du lac de Manapouri traverse la centrale et se jette 10km plus loin à Deep Cove, empruntant 2 tunnels construis par l'homme. Je vous avoue que c'est assez impressionnant (http://en.wikipedia.org/wiki/Manapouri_Power_Station).

Ces vacances se termine par une soirée dans les bars de Queenstown, accompagné de mon ami Anton. Heureux de la victoire des Springboks face aux Wallabies, nous fêtons cela dignement jusqu'à 5H du matin. Le dimanche, levé à 10h pour prendre mon avion qui décolle à 12H20. Mais non, suite à différents problèmes techniques et aux mauvaises conditions météorologiques, j'ai du patienté 4h dans l'aéroport. De plus, nos bagages n'ont pas pu être pris, je les ai donc récupérés lundi soir. Mais je suis rentré avec pleins de souvenirs extraordinaires et tous plus beaux les uns des autres :-)

1 commentaire:

jrom a dit…

This post is "just" AMAZING !